Le cimetière militaire allemand de Béthencourt-sur-Somme a été aménagé par les autorités militaires françaises en 1922. À cette époque, le Traité de Versailles, ratifié le 28 juin 1919, avait placé les cimetières allemands sous tutelle de l'administration française.
Le cimetière compte 1 242 corps en tombes individuelles. Les tombes individuelles sont matérialisées par des croix en métal.
La majorité des combattants allemands ont été tués entre juin et novembre 1916 durant la bataille de la Somme, ainsi qu’au cours des combats du printemps et de l’été 1918, lors de l’offensive dite « Des cent jours » qui conduisit à la victoire des Alliés.
Malheur aux vaincus tombés sur les champs de bataille ! La France, après la guerre, refuse de rendre les corps des Allemands aux familles. Ils ont combattu ici, ils resteront sur le sol ennemi.
Les dépouilles des soldats allemands inhumées à la hâte en rase campagne ou dans de petits cimetières provisoires de treize communes avoisinantes ont été regroupées, par le Service des tombes français, entre 1919 et 1923.
Le cimetière est administré par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes, Sesma) qui est une organisation humanitaire créée en 1919 et qui a pour mission de recenser les tombes des soldats allemands se trouvant à l’étranger, de les préserver et de les entretenir.
Les cimetières militaires allemands sont gérés par le Service pour l'Entretien des Sépultures Militaires Allemandes et ont pour point commun de ne pas être fleuris mais simplement arborés. D'un cimetière à l'autre, de manière générale, les tombes sont marquées par des croix en métal ou en pierre.
Les architectes ont imaginé ces espaces funéraires hors du commun sans rien laisser au hasard. Chacun des cimetières, à travers la symbolique et la perception de l’espace, rappelle au visiteur le côté sacré de ces lieux. Ce sont des lieux apaisés qui ne parlent pas directement de la violence ni du désastre de la guerre.